En France, tout employeur a une obligation claire : protéger ses salariés1 en cas d’accident ou de malaise. Pour cela, il doit prévoir une organisation efficace des secours, avec des salariés formés, du matériel adapté et des consignes claires affichées dans l’entreprise.
Qui doit être formé ?
Dans chaque atelier où l’on effectue des travaux dangereux ou sur certains chantiers du BTP, au moins un salarié doit être capable d’intervenir immédiatement en cas d’urgence. Pour le reste, tout dépend de la taille de l’entreprise, des risques spécifiques et de l’éloignement des services de secours extérieurs.
Quelles formations choisir ?
Plusieurs options existent :
- PSC (Premiers secours citoyen) : la base pour tout citoyen, 7 heures pour apprendre les gestes qui sauvent.
- GQS (Gestes qui sauvent) : version courte, 2 heures pour initier le plus grand nombre.
- AFGSU (Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence) : réservée aux soignants et personnels du médico-social.
Mais en entreprise, la formation SST (Sauveteur Secouriste du Travail) reste la plus adaptée : elle combine gestes de secours et prévention des risques professionnels. Elle dure 14 heures et donne lieu à un certificat reconnu. Les formateurs sont habilités par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) ou les CARSAT (Caisses d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail).
Pourquoi privilégier le SST ?
Contrairement au PSC ou au GQS, le SST est conçu pour le monde du travail :
- Il apprend à réagir face aux accidents liés aux risques réels de l’entreprise.
- Il transforme le salarié en acteur de prévention au quotidien.
- Il s’intègre parfaitement dans la politique de sécurité de l’entreprise.
Pour ces raisons, l’Assurance Maladie recommande fortement le SST, notamment pour tenir un registre des accidents bénins (petits bobos sans arrêt ni soins lourds). Pour y avoir droit, l’entreprise doit compter au moins un SST ou un professionnel de santé sur place.
Combien de salariés former ?
Il n’existe pas de quota fixe. L’idée : prévoir suffisamment de secouristes pour que l’un d’eux soit toujours présent, même pendant les congés ou les pauses. L’ancien ratio d’un secouriste pour dix salariés n’est plus une obligation, mais reste un bon repère pour certaines entreprises.
Et en cas de blessure ?
Le plan de secours doit être clair et connu de tous : qui appeler ? Que faire ? Quand prévenir le SAMU ? Comment accompagner le salarié vers une structure de soins ? Selon la situation, l’employeur peut organiser un retour au domicile, une consultation ou un transport par ambulance.
👉 À retenir : bien formés, bien équipés et bien organisés, les secours en entreprise sauvent des vies et limitent la gravité des accidents.
Le SST n’est pas une simple formalité : c’est un pilier de la prévention au travail.
- Code du travail Article L4121-1: https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000035640828 ↩︎